jeudi 18 décembre 2008

Musée Carnavalet

Quand René, le jour de notre arrivée, m'a pointé un ancien hôtel particulier devenu musée en me disant qu'il avait appartenu à Madame de Sévigné, j'avais déjà hâte de le visiter. - Je connaissais la dame en question pour avoir lu ses lettres à 20 ans et son ton très mondain du XVIIe siècle m'amusait beaucoup.


L'endroit est un ensemble de pièces reconstituées provenant d'autres hôtels particuliers. Le but étant de les regrouper en un seul et même lieu afin e représenter les époques et les styles qui ont marqué Paris à travers les siècles, à partir du Moyen-Âge jusqu'au XXe siècle. Ameublement, toiles, tapisseries, couleurs des murs, tout y est.




Il y a aussi une section Paris littéraire où l'on peut voir une reconstitution de la chambre de Malcel Proust avec ses murs en liège qui garantissaient le silence à l'écrivain. Dans une autre section, on visite une bijouterie conçue dans les années 20 (très Art Nouveau). J'imagine spontanément l'endroit fréquenté par des clientes très chic habillées à la garçonne et coiffées de chapeaux cloche.

François, de son côté, a passé beaucoup de temps à photographier le superbe jardin à la française tandis que René et moi examinions les somptueuses étoffes damassées et apprenions ce qu'est un fauteuil cabriolet.






Outre toutes ces reconstitutions, l'architecture du bâtiment avec ses pièces en enfilade vaut le détour. Nous nous demandons encore comment il était possible d'avoir une certaine intimité avec toutes ces pièces en enfilade. Voir débarquer dans ta chambre tous ceux qui voulaient se rendre dans la pièce voisine ne devaient pas être très commode. 
Le couloir est décidément une très grande invention à mon avis.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ces hôtels particuliers sont le signe de la très grande inégalité des Français à l'époque de la noblesse. À les visiter, on ne comprend pas comment on pouvait vivre dans ces pièces sans confort, mais tout en apparat. Non seulement la remarque de Anne est juste, la vie privée était où?, mais aussi l'hygiène la plus élémentaire, salle de bains et toilettes. On se lavait peu et on utilisait les pots de chambre derrière des paravents, même dans la galerie des Glaces à Versailles pendant les grandes réceptions. Sale époque, disait le personnage de transition dans Belles du nuit avec la belle Gina et le beau Gérard Philippe.
Jean-Claude

Anonyme a dit…

Ca semble etre intéressant à visité ce musée. Une autre activitée à ajouter dans ma liste de truc à faire et à voir pendant mon prochain voyage à Paris. J'aime bien les couleurs des photos extérieurs.

Alain

Anne Tremblay a dit…

@JCC: même aujourd'hui, luxe et confort ont curieusement peu à voir, ici en tout cas. Vestige culturel des siècles passés ?...
Je mets dans ma liste de films à voir Belles de nuit et on s'en reparle.
@Alain: Paris se prend à petites ou grandes doses, mais toujours au pluriel. On y revient inévitablement.

Anonyme a dit…

17 ans ce sont écoulé entre mes 2 passages. En espérant ne pas attendre aussi longtemps pour y retourner!! =:o)

Alain l'anonyme

Manuela a dit…

En regardant les 3 dernières photos, j'ai une soudaine envie de...bagels.
Ces portraits de Sainte Viateur sont magnifiques. :-)P

Sérieusement (on peut être gourmande et sérieuse, oui, oui!), j'aime beaucoup l'avant-dernière photo.

Anne Tremblay a dit…

@Manuela: Sainte-Viateur et ses bagels. Elle est trop bonne celle-là! :-)