Nous sommes finalement revenus de Venise et ce fut un périple, je vous prie de me croire. Nous vous raconterons tout ça très bientôt, mais en attendant voici le premier billet que j’avais préparé le lendemain de notre arrivée dans cette ville étonnante avec quelques photos de François à vous mettre sous la dent.

Étrange et unique, Venise semble sortir de l’eau ou s'y enfoncer c'est au choix. Le clapotis de l’eau sur les barques et les gondoles, le bruit de quelques moteurs de bateau et celui des pas sur les pavés comme ambiance sonore. Il était 22h et Venise n'étant pas très éclairée la nuit, nous déambulions dans la pénombre. Cette atmosphère nous a transportés d'emblée dans une autre époque.





Une ville qui se traverse uniquement à pied ou en bateau, ce n’est pas banal tout de même. Une ville vieille et décrépite, magnifique et magique aussi, même sous la pluie et par temps froid comme ce fut le cas pour nous durant ces trois jours. Zéro regret d’y être venus malgré cela. Le charme vénitien n'a que faire de la météo.

Si l'aspect mercantile et ultra touristique de Venise peut lasser très rapidement, cette ville construite sur des lagunes ne peut laisser indifférent. Oui, d'accord la verrerie de Murano appliquée à toutes les sauces et souvent avec un manque de goût stupéfiant, «j’chu pu capable» pour reprendre l’expression préférée d’un ami que certains d’entre vous reconnaîtront.

Les masques de carnaval sont également en surnombre, en partie parce que les Chinois les fabriquent maintenant pour rien et en grande quantité. Ce qui était auparavant un artisanat local est en train de se perdre. Certains artisans vénitiens ont été obligés de fermer leurs boutiques puisque les masques chinois ont envahi toutes les boutiques et ont fait évidemment chuter les prix. Le hasard nous a fait rencontrer deux jeunes artisans qui nous ont gentiment invités dans leur boutique-atelier et nous ont expliqué comment ils réalisent leurs masques (certains prennent plus de 8 heures à fabriquer).

Par malheur, en voulant nous montrer un masque, la demoiselle a par inadvertance fait tomber un pot de peinture blanche sur le sol et sur ses jeans. Misère! Une glu blanche et épaisse s’est rapidement répandue sur le parquet. Inutile de vous dire que François et moi étions tout à coup terriblement mal de nous trouver là d'autant plus que nous n'étions pas acheteurs. Malgré ce fâcheux incident, ils ont gardé le sourire tout en frottant leur plancher.



Si vous tripez masques et que vous passez par Venise, rendez vous à L’Artista della Barbaria (Barbaria delle Tole - Castello, 6360/A - 30122 Venezia)